Patrimoine historique

La Chatellenie

Au XIème siècle, la seigneurie de Saint-Aubin fait partie du vaste domaine féodal des Ducs de Normandie. Dès le XIIIème siècle il existe déjà sur ces terres un logis seigneurial et une église à l'intérieur d'une enceinte dont il reste certains murs (visibles le long de la place Christian Pajot). Le logis était entouré de douves traversées par un petit pont, dont les bases d'origines existent encore elles aussi. Lorsque Claude Groulard, premier président du Parlement de Normandie, fait l'acquisition de cette propriété, il aime venir se reposer dans le manoir seigneurial. C'est dans ces lieux qu'il aurait accueilli en 1592, Henri IV blessé à la bataille d'Aumale. En reconnaissance, celui-ci érige la seigneurie de Saint-Aubin en châtellenie en 1603.

Le domaine restera propriété de la famille Groulard pendant 250 ans. Sur l'emplacement des fondations féodales encore visibles, les descendants de Claude Groulard font élever au XVIIIème siècle, le château actuel construit en brique rose et coiffé de toits à la Mansard. Par la suite le château changera plusieurs fois de propriétaires. Citons parmi les châtelains, l'illustre champion d'échecs franco-russe Alexandre Alekine.

Le château est encore aujourd'hui une propriété privée.

Les murs d'enceinte, le pont, les fondations, le four à pain et les écuries voûtées en ogive (inscrites à l'inventaire des monuments historiques) sont des témoignages de l'histoire ancienne de ce château du XIIIème au XVIème siècle.

 

La Fabrique (Cidrerie)

Avant la Révolution, la Fabrique (construction du XIVéme siècle) est le centre temporel de l'administration de l'église du village, le seul centre permanent des intérêts collectifs dans un village où l'église tient une place prééminente. Les membres de la fabrique ont un rôle administratif, équivalent au conseil municipal actuel.

Après la révolution, la fabrique est adjugée à la commune pour servir de "lieu de séances" jusqu'en 1795 contre un loyer de 40 livres. Le rez de chaussée est alors occupé par le greffier de la commune.

Par la suite la commune fait l'acquisition du bâtiment et lui ajoute un étage au XIXéme siècle, où est installée l'école communale.

La fabrique accueillera les services municipaux jusqu'au 20 avril 2005, date à laquelle la mairie prend place dans l'ancien presbytère rénové pour cette nouvelle affectation. 

Le Pont de Pierre

Ce pont qui traverse la Varenne, relie Saint-Aubin-le-Cauf à la commune voisine de Martigny située de l'autre côté de la vallée.

La tradition orale prête à ce pont des origines du XVIIème siècle, mais les premières traces écrites de son existance datent du XIXème siècle. Il est cité dans le cadastre napoléonien de Saint-Aubin-le-Cauf en 1820, puis plusieurs fois dans des plans de réglements d'eau pour les communes de Martigny et Saint-Aubin. Il fut construit dans l'axe de l'ancienne route commerciale de Paris à Dieppe pour faciliter le passage des pietons et des marchandises, ce qui expliquerai le choix de grandes dalles de grès posées sur des pièces de bois, pouvant supporter le poids de lourds chariots.

Son état général a conduit à son interdiction puis à sa rénovation complète au cours de l'année 2013 (voir le texte Restauration du Pont de Pierre dans l'onglet : Vie Pratique/Travaux). Les deux communes limitrophes ont oeuvré ensemble pour réaliser une restauration à l'identique de ce pont, afin de lui conserver son caractère d'origine, si particulier.

Depuis le 28 juin 2014, les promeneurs peuvent à nouveau traverser la Varenne en toute sécurité et en profitant pleinement de ce lieu si charmant.

L'église

L’église Saint-Aubin

Construite au XIIIe siècle, l'église se trouvait dans l’enceinte de l'ancien château ( l'actuel château dénommé la "Chatellenie" est une construction de 1732). On peut encore distinguer, à proximité, les grands murs de brique rouge losangés de briques noires.

Cet édifice possédait jusqu'au XVIIIe siècle, deux nefs. Aujourd'hui, on aperçoit deux arcades de communication, bouchées, sur le côté Nord.

Le clocher est une tour carrée surmontée d'une flèche d'ardoises. Sur les murs, une bande de mortier d'une litre funéraire et un cadran d'horloge sont encore visibles.

A l’intérieur

Sept blasons (5) d'une litre seigneuriale ornent les murs de la nef. Ils sont aujourd'hui utilisés comme armoiries de la commune : sur manteau d'apparat figurent, le blason des familles Du Moncel, Maignard, et Groulard. Une couronne de marquis coiffe l'ensemble. Une crypte dont l'entrée est fermée existe encore. Les tombeaux qu'elle renfermait ont été brisés lors de la Révolution.

Le lutrin XVIII siècle 

Mobilier classé, on ignore le nom de son fabricant. Ce lutrin en bois sculpté et doré date du XVIIIe siècle.

Le christ  

A l'entrée du chœur, un Christ de Gloire du XVIe siècle en bois polychrome repose sur une poutre.